L-drive Suisse - assemblée des délégués

L'association s'attaque activement aux problèmes

Lors de l'assemblée des délégués de L-drive Suisse, ce ne sont pas les affaires à l'ordre du jour qui étaient au premier plan : ce sont les problèmes actuels de la branche qui ont été mis en avant.

Des mesures permettant de remédier aux problèmes

C'est en grande partie sans discussion que les délégués de L-drive Suisse ont adopté les affaires courantes lors de leur assemblée du 23 mai à Berne : Ni les comptes annuels de l'association, de la commission d'assurance qualité et du fonds de formation professionnelle, ni les rapports annuels n'ont été contestés. Et la reconnaissance du Centre de compétences pour la formation à la conduite automobile de l'armée en tant que nouvelle section a également été approuvée à l'unanimité.

Au lieu de cela, l'attention s'est portée sur la situation difficile de nombreux moniteurs de conduite, qui doivent faire face à des problèmes massifs d'occupation. L'association des moniteurs de conduite de Suisse orientale (OFV) avait préalablement rédigé un document de base et proposé des mesures permettant de remédier aux problèmes de la formation professionnelle à la conduite. Sur la base de ce document, L-drive Suisse s'adressera dans les semaines à venir à tous les moniteurs de conduite de Suisse dans le cadre d'assemblées régionales. L'objectif est de pouvoir présenter un plan de mesures largement soutenu afin de pouvoir contrer le recul de la formation professionnelle à la conduite.

La démarche est soutenue par les associations régionales/sections. Elles joueront un rôle central dans l'organisation et la réalisation des événements régionaux.

L'opinion

Simona Archinard, Présidente Genève

«J’ai le sentiment qu’il y a un laxisme certain dans la formation à la conduite, et à sa conclusion lors de l’examen. Aujourd’hui de nombreux élèves conducteurs optent tardivement pour prendre des cours de conduite avec un moniteur, souvent parce qu’ils doivent attendre 1 an avant de pouvoir s’inscrire à l’examen, donc ils estiment qu’ils ont le temps. Mais aussi parce qu’ils n’ont pas de considération pour le travail du moniteur car ce travail est peu mis en valeur.

À mon sens, cette année d’attente ne se justifie en aucune façon.

Le problème n’est pas de pouvoir commencer à 17 ans car le candidat devra attendre ses 18 ans (et pas au-delà!) pour passer son examen.

Concernant la réputation du moniteur, il faudrait instaurer une évaluation psychologique du candidat qui souhaite devenir moniteur. Les cours de formation continue devraient comporter 5 journées différentes, législation / méthodologie / théorie/ pratique / pédagogie / écologie etc. Ceci afin de recadrer régulièrement le travail du moniteur.

Dans ce sens, nous soutenons bien entendu volontiers la demande de L-drive Suisse d'organiser des manifestations régionales afin de trouver des solutions.»

L'opinion

Roger Wintsch, président de l'association argovienne des moniteurs de conduite AFV

«La situation des moniteurs de conduite est actuellement très sombre. Outre le fait que les jeunes peuvent aujourd'hui conduire à 17 ans, mais qu'ils doivent en contrepartie avoir le permis d'élève conducteur depuis un an, le problème principal réside dans le fait que le nombre d'élèves conducteurs est resté à peu près le même, alors que le nombre de moniteurs de conduite a augmenté ces dernières années. Le calcul semble simple : 107'130 nouveaux conducteurs divisés par environ 3'950 moniteurs de conduite donnent à peine 27 élèves par moniteur de conduite par an. D'un point de vue purement mathématique, cela suffit pour 10 à 15 semaines de travail. Il est compréhensible que peu de personnes soient heureuses de cette situation. Aujourd'hui, de nombreux nouveaux moniteurs de conduite dépensent beaucoup d'argent pour la formation. Et ils doivent ensuite constater que le carnet de commandes ne leur permet pas de subvenir à leurs besoins. Afin d'augmenter leur «part de gâteau» personnelle, de nombreux collègues de la profession réduisent également les prix. Le secteur en souffre également.

Il serait sans aucun doute utile que les mesures «Conduite à partir de 17 ans» et la suppression de l'inscription sur les automates soient annulées».

L'opinion

Reto Wüthrich, président de L-drive Mittelland

«D'une manière générale, je m'inquiète de l'évolution du secteur de la formation à la conduite. Les modifications de la législation devraient en effet avoir un effet positif sur la sécurité routière. Mais pour l'instant, je constate une évolution négative. Je pense que ces dernières années, les modifications vont dans la mauvaise direction. Les lois étrangères ne sont que partiellement reprises, ce qui n'est pas favorable à la sécurité routière. Avec la modification de la phase d'apprentissage d'un an, les apprentis conducteurs sont de plus en plus souvent formés par des accompagnateurs non professionnels, ce qui entraîne souvent de mauvais automatismes et des erreurs non reconnues.

En fait, ce changement de système (phase d'apprentissage d'un an) devrait introduire des heures de conduite obligatoires afin que les élèves prennent des leçons à intervalles réguliers et mettent ainsi en pratique l'idée de base de la phase d'apprentissage d'un an. Il faudrait également informer le grand public sur l'intention de la phase d'apprentissage d'un an. C'est donc avec plaisir que je soutiens personnellement les réunions prévues et je suppose que certains membres de notre section y participeront également».